Nourrir de plus en plus de personnes est le défi qui nous attend dans les années à venir, couplé à la préservation de l’environnement, autre enjeu majeur de notre société aujourd’hui. Mais comment nourrir une population toujours plus nombreuse tout en préservant l'environnement sachant que la production de nourriture représente près de 30% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et qu’elle utilise 70% d’eau potable consommée sur la planète tous les ans ?
Les conséquence du réchauffement climatique sur la production
Plusieurs types de cultures sont déjà affectées par le changement climatique. C’est le cas notamment de la culture du blé et du maïs qui se caractérise par une baisse de rendement. Celle-ci pourrait atteindre les 10 à 25% d’ici 30 ans si rien ne change. Cela entraînera également une hausse des prix de ces céréales de l’ordre de 7,6% environ d’ici 2050. Une baisse de rendement couplée à une augmentation des prix pourrait conduire à encore plus de famine dans le monde dans les années à venir.
Les céréales ne sont pas les seules à être impactées par le réchauffement climatique. La production de fruits en paye elle aussi les conséquences. Les épisodes répétés de sécheresse, gel, fortes pluies… ont considérablement nuit à la récolte de certains fruits. Par exemple, en 2021, dans le Lot-et-Garonne 90% de la récolte de prune et 50% de la récolte de pomme ont été perdus à cause de ces phénomènes climatiques qui tendent à s’intensifier dans les années à venir.
Les aliments du futur
Pour relever les défis précédemment évoqués, des chercheurs du monde entier se sont penchés sur le sujet afin de trouver des solutions durables pour nourrir une pollution qui pourrait dépasser les 9 milliards d’individu en 2050, selon les experts de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture. Par conséquent, la production alimentaire devra augmenter de 60% pour nourrir tout le monde. Mais il est nécessaire de changer ce qui compose nos assiettes, et cela rapidement, si l’on souhaite freiner le changement climatique. C’est là qu’interviennent ces nouveaux aliments qui feront probablement partie intégrante de notre régime alimentaire dans le futur.
L’objectif de ces nouveaux aliments est d’avoir un mode de production moins polluant qui ne menace donc pas nos écosystèmes mais tout en étant des aliments plus nutritifs pour notre corps. Parmi ces aliments du futur, on retrouve :
Les insectes : ils sont très nutritifs puisqu’ils ont un taux de protéine supérieur aux végétaux, viandes et œufs. De plus, leur ressource est inépuisable. Cela semble donc être une alternative très intéressante à la production de viande puisque la culture des insectes émet 100 fois moins de gaz à effet de serre que la culture de viande de bœuf ou de porc. Les entreprises Ynsect ou Micronutris y ont déjà vu ici une opportunité puisqu’elles se sont développées sur le créneau des insectes comme aliment à part entière.
La viande et le poisson de synthèse : le principe est simple, c’est reproduire le goût, la texture, l’odeur mais sans viande et poisson, ce sont en sommes des alternatives végétales comme on les connaît déjà. Beyond Meat ou encore Impossible Foods ont déjà développé une large gamme de produits de substitution à la viande. Quant à Good Catch, elle se développe sur le créneau des substituts au poisson avec par exemple des alternatives au thon, aux poissons panés, aux beignets de crabe…
De la nourriture en impression 3D : là nous sommes bien dans le futur ! De la nourriture imprimée en 3D, comment cela est possible ? Les aliments sont réalisés à base d’une pâte comestible par exemple les machines sont déjà capables de réaliser du chocolat, des pâtes ou encore du sucre ayant les mêmes qualités nutritionnelles ! La plus connue des imprimante alimentaire 3D est Foodini développée par l’entreprise Natural Machines.
Les algues : peu ragoûtantes à première vue, elles pourraient pourtant bien faire partie de notre assiette dans un futur proche. En plus d’être riches en fer, oligoéléments, minéraux et protéines, elles utilisent l’eau de mer pour se développer là où la production d’1kg de viande de bœuf nécessite 15 000L d’eau. En outre, les algues sont capables de capter le "mauvais" dioxyde de carbone et de le transformer en biomasse qu’elles utilisent pour se développer, ce qui permet d’améliorer la qualité de l’air. Les algues restent encore un produit de niche où seulement quelques entreprises ont fait le pari de cet aliment pour se développer comme GlobeXplore ou encore Activocean.
En outre, ces nouveaux aliments visent également à répondre aux régimes alimentaires spécifiques qui se développent, soit par intolérance ou par conviction, que cela soit les régimes végétarien, vegan, sans gluten, sans lactose… Alors êtes-vous prêts à intégrer ces nouveaux aliments à votre alimentation ?
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